Cet article s’intéresse à la continuité du suivi sociopénal expérimenté par les jeunes judiciarisés dans le système québécois de justice des mineurs qui sont aussi suivis ou l’ont été par le passé en vertu de la Loi sur la protection de la jeunesse. Il analyse l’expérience des passages d’un système d’intervention à l’autre et les implications des articulations entre les deux systèmes dans les parcours juvéniles. À partir des données issues d’une recherche qualitative, il montre que les jeunes dits « sous double mandat » sont pris dans de multiples déplacements marqués par une certaine porosité entre les deux systèmes d’intervention, notamment en matière d’encadrement et de surveillance. Plus concrètement, trois formes de continuité entre le système de protection de la jeunesse et celui de justice des mineurs se dessinent en réponse aux comportements juvéniles : la progression et la continuité de l’encadrement de la protection de la jeunesse vers le pénal ; les implications contraignantes du suivi dans l’un des deux systèmes sur l’autre ; la prolongation similaire, dans les deux systèmes, du contrôle au-delà des murs des milieux de placement fermés. Finalement, cet article montre que la construction des parcours des jeunes sous double mandat s’opère sous un continuum d’intervention hybride qui illustre les formes de la continuité entre protection et pénal.
Ce neuvième épisode interroge Marie Dumollard.
Lire l’article sur Érudit : https://doi.org/10.7202/1099009ar
Criminologie est une revue de recherche scientifique avec comité de lecture (peer reviewed). Elle s'adresse aux scientifiques et aux professionnels de la justice pénale, présente des dossiers thématiques construits autour des préoccupations et des intérêts actuels des criminologues québécois, canadiens, étatsuniens et européens.
Pour la première fois depuis sa création, la revue Criminologie porte son attention, dans ce numéro thématique (Volume 52, numéro 1), sur ces personnes qui n’ont pas enfreint les normes pénales, ni ne sont des victimes de ces infractions, ni même des agents qui influencent, modifient ou appliquent ces normes. Ce qui les identifie, malgré elles, comme une population hétérogène que la criminologie se doit de mieux connaître, ce sont leurs liens familiaux et affectifs avec une personne judiciarisée.
Voici trois épisodes interrogeant plusieurs de nos auteures sur leurs articles rédigés pour ce numéro.
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