Les jeunes s’identifiant comme étant des personnes trans ou non binaires (TNB) sont exposé·e·s au risque de vivre différentes formes de discrimination, d’abus et de violence de la part des membres de leur famille ou de leur entourage. Cet article a pour but de : 1) faire un portrait des jeunes TNB ayant vécu un ou des types d’abus ; 2) cerner le contexte particulier de cette violence et de ses répercussions sur le bien-être des jeunes TNB. Les données ont été recueillies dans le cadre de « l’Enquête canadienne sur la santé des jeunes trans et non binaires » (ECSJT) menée au pays en 2019. L’échantillon est composé de 220 jeunes TNB âgé·e·s de 14 à 25 ans résidant dans la province de Québec. Des analyses de Test T et Chi carré ont été menées. Elles montrent que près de la moitié de l’échantillon a subi des violences sexuelles (44,1 %) et près de 20 % de l’échantillon a été blessé physiquement par un membre de la famille, phénomène plus fréquemment rencontré chez les 14 à 17 ans (34,2 %) que chez les 18 à 25 ans (14,6 %). En contrôlant pour l’âge, il y avait une association significative entre les liens familiaux et les chances d’être victime (p <.001) ou d’avoir été témoin (p =.03) de violences impliquant un·e membre de la famille. Les résultats de l’enquête en ligne sont cohérents avec les différentes études soulignant les abus et la violence vécus par les jeunes des minorités sexuelles.
Ce trente-cinquième épisode interroge Naomie-Jade Ladry.
Lire l’article sur Érudit : https://doi.org/10.7202/1107607ar
Criminologie est une revue de recherche scientifique avec comité de lecture (peer reviewed). Elle s'adresse aux scientifiques et aux professionnels de la justice pénale, présente des dossiers thématiques construits autour des préoccupations et des intérêts actuels des criminologues québécois, canadiens, étatsuniens et européens.
Pour la première fois depuis sa création, la revue Criminologie porte son attention, dans ce numéro thématique (Volume 52, numéro 1), sur ces personnes qui n’ont pas enfreint les normes pénales, ni ne sont des victimes de ces infractions, ni même des agents qui influencent, modifient ou appliquent ces normes. Ce qui les identifie, malgré elles, comme une population hétérogène que la criminologie se doit de mieux connaître, ce sont leurs liens familiaux et affectifs avec une personne judiciarisée.
Voici trois épisodes interrogeant plusieurs de nos auteures sur leurs articles rédigés pour ce numéro.
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