Plusieurs études menées au cours de la dernière décennie démontrent une relation claire entre la pauvreté et le risque de faire face à une intervention de la Direction de la protection de la jeunesse au Québec (DPJ). Bien que cette association soit courante dans toutes les administrations nord-américaines, elle est surprenante compte tenu du niveau relativement élevé de politiques sociales progressistes visant à réduire la pauvreté familiale. Bien que les études montrent clairement que la pauvreté des familles et des quartiers est liée au risque d’intervention de la protection de l’enfance, les mécanismes expliquant cette association ne sont pas clairs. La question de recherche de la présente étude est fondée sur des questions de distribution équitable des services. La présente étude s’appuie sur des études antérieures à l’échelle de la province du Québec afin d’examiner, dans une optique géographique, la relation entre la pauvreté et l’implication des services de la protection de la jeunesse, en analysant le rôle de la densité de la population infantile dans les régions du Québec. Les résultats montrent 1) que la densité de la population d’enfants varie considérablement dans la province, et 2) que la relation linéaire entre les rapports corroborés sur la protection de la jeunesse, le placement hors du foyer familial et la pauvreté est plus forte dans les régions à faible densité de population. Ces résultats soulèvent d’autres questions de recherche concernant le rôle des services dans toutes les régions géographiques en ce qui concerne le risque d’intervention des services de protection de la jeunesse pour les familles pauvres et les familles des quartiers pauvres. Cet article incite les décideurs et les chercheurs à considérer la notion d’équité spatiale dans la distribution des services dans les futures analyses de politiques publiques et études de recherche au Québec.
Ce douzième épisode interroge Tonino Esposito.
Lire l’article sur Érudit : https://doi.org/10.7202/1099013ar
Criminologie est une revue de recherche scientifique avec comité de lecture (peer reviewed). Elle s'adresse aux scientifiques et aux professionnels de la justice pénale, présente des dossiers thématiques construits autour des préoccupations et des intérêts actuels des criminologues québécois, canadiens, étatsuniens et européens.
Pour la première fois depuis sa création, la revue Criminologie porte son attention, dans ce numéro thématique (Volume 52, numéro 1), sur ces personnes qui n’ont pas enfreint les normes pénales, ni ne sont des victimes de ces infractions, ni même des agents qui influencent, modifient ou appliquent ces normes. Ce qui les identifie, malgré elles, comme une population hétérogène que la criminologie se doit de mieux connaître, ce sont leurs liens familiaux et affectifs avec une personne judiciarisée.
Voici trois épisodes interrogeant plusieurs de nos auteures sur leurs articles rédigés pour ce numéro.
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