Cet événement se déroule sur plusieurs jours avec des sessions en ligne via Zoom et une journée en présentiel. Les conférences et discussions aborderont divers thèmes liés au crime organisé, à la cybercriminalité et au rôle des femmes dans ces contextes. Une session hybride se tiendra à l'Université de Montréal le 9 octobre, avec des présentations, une remise de prix, et un cocktail en présentiel. De plus, un concours d'affiches scientifiques est organisé pour les étudiants encadrés par un chercheur du CICC.
Pour vous inscrire au concours d'affiches scientifiques du lancement de la saison scientifique du CICC, cliquez-ici pour remplir le formulaire.
Cette activité gratuite est une opportunité pour les étudiants de présenter leurs travaux de recherche et d’échanger avec les chercheurs et professionnels des milieux de pratique.
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Programmation
Date/Heure |
Présentation |
Lundi 7 octobre, 11h30 – 13h00 (Zoom) |
Diversification de la « familialité » dans les familles mafieuses transfrontalières - Professeure Anna Sergi |
Mardi 8 octobre, 12h00 – 13h30 (Zoom) |
Présentation du livre : "Against Cybercrime: Toward a Realist Criminology of Computer Crime"- Dr Kevin F. Steinmetz |
Mercredi 9 octobre, 14h00 – 18h00 (En présence et en Zoom) |
Crime organisé : enjeux contemporains - Plusieurs conférenciers |
14h45 – 15h45 |
Sports professionnels, manipulations de matchs et groupes criminels - Professeur Stefano Caneppele |
15h45 – 16h45 |
La présence des mafias italiennes dans le monde - Professeur Francesco Calderoni |
16h45 – 17h45 |
Couvrir le monde interlope - Simon Coutu, journaliste |
Jeudi 10 octobre, 13h00 – 14h30 (Zoom) |
Les femmes, le crime organisé et le pouvoir : une analyse complète - Professeure Felia Allum |
Vendredi 11 octobre, 14h30 – 16h00 (Zoom) |
L'Ordre Social du Monde Souterrain : La Gouvernance du Système Pénal Californien par les Groupes Criminels - Professeur David Skarbek |
Veuillez faire défiler vers le bas pour obtenir des informations supplémentaires sur les conférences.
Anna Sergi est professeure de criminologie à l'Université d'Essex. Ses recherches portent sur la mobilité des mafias et le trafic de drogue via les ports maritimes, mais elle s'intéresse également à des sujets tels que la corruption, les crimes de pouvoir et les ethnographies du crime organisé. Elle a largement publié dans des revues de renom évaluées par des pairs et est l'auteure de huit ouvrages. Elle a reçu le prix Early Career Award de la Société européenne de criminologie en 2023.
Résumé :
Les familles mafieuses, considérées comme des dynasties criminelles de carrière ou des organisations criminelles familiales, sont façonnées par leur réputation au sein de cercles de reconnaissance, tant internes qu'externes à la famille. Les familles ou dynasties mafieuses liées à la 'ndrangheta calabraise ou d'origine italienne ont réussi à exploiter des opportunités criminelles à travers les générations et les lieux grâce à leur reconnaissance et à leur réputation, y compris à l'étranger. Leur caractère familial influence à la fois leur réputation et leurs activités, ainsi que leur diversification. Dans cet article, nous étudions comment les familles ou dynasties mafieuses vivent la diversification de leur familiarité, y compris les changements intergénérationnels, la transculturation et les facteurs externes, et comment cela est lié à leur reconnaissance dans le monde interlope, par d'autres groupes criminels et par les forces de l'ordre. Sur la base d'une analyse documentaire et d'entretiens, et en s'appuyant sur un nouveau cadre analytique, cet article présente quatre familles mafieuses idéales-types en Australie.
Dr Kevin F. Steinmetz est professeur de criminologie à l'Université d'État du Kansas et président actuel de la Division de la cybercriminalité de l'American Society of Criminology. En plus d'avoir publié de nombreux articles évalués par des pairs sur la cybercriminalité, il a rédigé ou édité plusieurs ouvrages, dont Hacked: A Radical Approach to Hacker Culture and Crime (2016, NYU Press), Technocrime and Criminological Theory (2018, Routledge), Cybercrime & Society (2024, Sage), et Against Cybercrime: Toward a Realist Criminology of Computer Crime (2023, Routledge). Outre son travail sur la cybercriminalité, le Dr Steinmetz a également publié sur des questions relatives à la théorie criminologique, la criminologie critique, la race et la justice pénale, la culture populaire et le crime, entre autres.
Résumé : Ce texte expose les contours théoriques d'une « criminologie réaliste des crimes informatiques », ancrée dans le pragmatisme américain et la théorie radicale, adaptée aux particularités de l'internet. Il s'agit d'une perspective orientée vers la réalisation de la justice sociale, l'inclusion démocratique et la réduction des préjudices. En somme, une criminologie réaliste des crimes informatiques prend en compte un large éventail de dommages sociaux, adopte une conceptualisation nuancée et complexe de l'espace en ligne, retrace les relations sociales du crime à travers de nombreux réseaux diffus, et embrasse une compréhension ouverte et inclusive de la stratification sociale et de l'oppression. Elle adopte également une vision réformiste du changement social, s'engageant dans des changements à court terme conçus pour aboutir à des objectifs à long terme.
14h00 – 14h30 | ACCUEIL – AFFICHES SCIENTIFIQUES (Salle : Université de Montréal, Campus MIL, A-Foyer A-350)
14h30 – 14h45 | MOT DE BIENVENUE (en présence et à distance) (Université de Montréal, au Campus MIL, dans la salle A-3502.1)
Valentin Pereda
Professeur adjoint à l'École de criminologie de l'Université de Montréal, Valentin Pereda s'intéresse au crime organisé, à la criminologie du Sud, à la régulation extra-légale, au trafic de drogue et aux violences criminelles.
14h45 – 15h45 | CONFÉRENCE (en présence et à distance) (Université de Montréal, au Campus MIL, dans la salle A-3502.1)
Sports professionnels, manipulations de matchs et groupes criminels
Stefano Caneppele
(Ph.D. en criminologie) est professeur ordinaire en criminologie et vice-directeur à l'École des sciences criminelles de l'Université de Lausanne. Auparavant, il était professeur associé à la Faculté des sciences politiques et sociales de l'Università Cattolica del Sacro Cuore à Milan. Il a également travaillé chez Transcrime sur plusieurs projets de recherche internationaux et nationaux (www.transcrime.it) de 2002 à 2015.
Actuellement, il préside le groupe de travail « Réponses au commerce illicite » dans le cadre de l'Action COST CA21133 – Globalization, Illicit Trade, Sustainability, and Security (GLITSS). De plus, il est co-directeur du programme Fight the Fix de l'Union des associations européennes de football (UEFA), qui équipe les professionnels impliqués dans la lutte contre la manipulation des matchs des connaissances, outils et compétences nécessaires pour recueillir des renseignements, mener des enquêtes et assister dans les procédures judiciaires. Ses principaux intérêts de recherche incluent la prévention du crime, la cybercriminalité, la criminalité économique et organisée, avec un accent particulier sur la corruption dans le sport.
Résumé :
Depuis la fin des années 1990, l'intégrité du sport a été de plus en plus compromise par de nombreux scandales. Au-delà des incidents de dopage bien connus, la manipulation des matchs est devenue un problème important. Selon la Convention de Macolin du Conseil de l'Europe, la manipulation des compétitions est définie comme « un arrangement, un acte ou une omission intentionnelle visant à altérer de manière indue le résultat ou le déroulement d'une compétition sportive afin de supprimer tout ou partie du caractère imprévisible de la compétition sportive dans le but d'obtenir un avantage indu pour soi-même ou pour d'autres. »
La manipulation des matchs affecte divers aspects de l'industrie sportive. Les organisations criminelles, des petits groupes aux mafias, infiltrent les clubs et les événements pour manipuler les résultats à des fins de fraude par les paris et de blanchiment d'argent. L'essor des paris sportifs en ligne a encore élargi les opportunités de manipulation des matchs, fournissant une voie lucrative pour les activités criminelles, permettant des gains économiques et le blanchiment d'argent. Ces cas mettent en évidence le problème omniprésent de la manipulation des matchs et ses liens avec la criminalité en col blanc et le crime organisé dans le sport professionnel, indiquant la nécessité de recherches supplémentaires pour comprendre ce problème.
15h45 – 16h45 | CONFÉRENCE (en présence et à distance) (Université de Montréal, au Campus MIL, dans la salle A-3502.1)
La présence des mafias italiennes dans le monde: types de mafias, activités et pays: 2000-2020
Francesco Calderoni est professeur Titulaire de Criminologie à la Faculté des Sciences Politiques et Sociales de l'Università Cattolica del Sacro Cuore de Milan. Il est le coordinateur du M.Sc. en Analyse du Crime et de la Sécurité (CrimeSec) et du Doctorat International en Criminologie. Il est chercheur à Transcrime depuis septembre 2005, où il a participé à plusieurs projets de recherche internationaux en tant que coordinateur. Ses principaux domaines d'intérêt sont le crime organisé, les marchés illégaux, la corruption, les politiques pénales et préventives contre les crimes organisés complexes, et l'analyse des réseaux criminels.
Résumé :
L'image des mafias italiennes est souvent stéréotypée par la société globale, les présentant comme des figures mythiques et omniprésentes de l'ombre. Pourtant, derrière ces représentations cinématographiques, se cache une réalité bien plus complexe et influente. Cette présentation offre une analyse approfondie de la présence et des activités des différentes mafias italiennes à travers le monde, en se basant sur les rapports officiels des autorités anti-mafia italiennes couvrant la période de 2000 à 2022. Les résultats révèlent que certains pays, souvent des économies avancées, sont plus fréquemment associés à des types spécifiques de mafias et d'activités criminelles. De plus, l'étude explore les changements temporels entre les périodes 2000-2011 et 2012-2022, mettant en lumière les évolutions dans les pays concernés et les activités criminelles associées. Enfin, la présentation examine les facteurs géographiques, socio-économiques, politiques et économiques qui influencent la présence des mafias italiennes à l'étranger. En discutant des limites de l'utilisation des données officielles, l'étude met en évidence les défis et les opportunités pour les futures recherches sur la mobilité des groupes criminels à un niveau macro.
16h45 – 17h45 | CONFÉRENCE (en présence et à distance) (Université de Montréal, au Campus MIL, dans la salle A-3502.1)
Couvrir le monde interlope
Simon Coutu est journaliste, réalisateur et scénariste. Au courant des dernières années, il a travaillé pour Radio-Canada, en plus de participer à l'ouverture du bureau de VICE Québec, où il a travaillé pendant cinq ans. Il préconise une approche immersive de terrain qui donne une voix à ceux qui en ont rarement. Il a notamment travaillé sur L’Arme du crime, une série télé sur la violence armée au Canada pour Radio-Canada. Durant la production, il côtoyait régulièrement les familles de victimes tombées sous les balles. L'année précédente, il travaillait comme journaliste sur une série sur Alexandre Cazes, le jeune homme derrière le plus grand site du darknet qui s'est enlevé la vie en Thaïlande. Les documentaires, où les humains sont à l'avant-plan, sont ceux qui l’interpellent le plus. Ses reportages et documentaires se sont mérité de nombreuses distinctions, dont cinq prix Gémeaux et un prix Judith-Jasmin.
Résumé :
Comme journaliste, faire parler des acteurs du monde interlope constitue un grand défi. Des témoignages qui se font généralement anonymement et qui peuvent mettre la sécurité et la liberté des intervenants en jeu. Il est pourtant primordial d'entendre ces voix pour avoir un portrait représentatif de la société. Le journaliste indépendant et documentariste Simon Coutu partage ses expériences et certains trucs du métier pour s'entretenir avec des criminels... qui n'ont généralement rien à gagner à s'asseoir avec un membre des médias. Il en profite pour aborder et déboulonner aussi certains mythes que la population peut avoir par rapport aux délinquants.
17h45 – 18h00 | MOT DE REMERCIEMENT – REMISE DE PRIX AFFICHES SCIENTIFIQUES (en présence et à distance) (Université de Montréal, au Campus MIL, dans la salle A-3502.1)
18h00 – 19h00 | COQUETEL (en présence seulement) (Université de Montréal, au Campus MIL, A-Foyer A-350)
Felia Allum est professeure de crime organisé comparé et de corruption à l'Université de Bath (Royaume-Uni). Ses intérêts de recherche incluent le crime organisé, la mobilité criminelle, les mafias italiennes, le lien entre crime et politique, ainsi que le rôle des femmes dans le crime organisé. Entre 2018 et 2022, elle a été chercheuse principale Leverhulme, se concentrant sur le genre et le crime organisé. Ses publications récentes comprennent « Graphic Narratives of Organised Crime, Gender and Power in Europe, Discarded Footnotes », coécrit avec Anna Mitchell (Routledge, 2022) et « Women of the Mafia, Influence and Power in the Camorra » (Cornell University Press, 2024).
Résumé :
Des mafias aux fraternités et gangs de motards, le crime organisé est souvent caractérisé comme un phénomène « exclusivement masculin » et « réservé aux hommes », fondamentalement sexiste, où les femmes sont dépeintes comme « marginales », « passives » et « ignorantes ». Cette conférence explorera et analysera le rôle des femmes au sein des différents groupes criminels organisés (GCO) et contextes afin de remettre en question ces récits bien établis. Il est soutenu qu'une compréhension approfondie du crime organisé nécessite d'inclure et de reconnaître les femmes dans nos enquêtes et recherches en tant qu'agentes actives avec leur propre autonomie (et non seulement en relation avec les hommes). Sans ce changement de perspective crucial, notre compréhension du crime organisé restera incomplète et les efforts pour y remédier seront inefficaces.
David Skarbek est Professeur Michael Targoff d'Économie Politique et Directeur inaugural du Centre de Philosophie, Politique et Économie à l’Université Brown. Ses recherches portent sur la manière dont l’ordre émerge dans des situations illicites où les individus ne peuvent pas compter sur des États forts et efficaces. Il a publié abondamment sur les institutions informelles qui régissent la vie dans les prisons en Californie et à travers le monde. Ses deux ouvrages, publiés par Oxford University Press, ont reçu de nombreux prix, notamment le William H. Riker Award de l'American Political Science Association pour le meilleur livre en économie politique et le Outstanding Book Award de la Section Internationale de l'American Society of Criminology. Son travail a été largement couvert par les médias nationaux et internationaux, tels que l’Atlantic, la BBC, Business Insider, l'Economist, Forbes, l'Independent et les Times.
Résumé :
Lorsqu’on évoque les gangs de prison, beaucoup imaginent des bandes chaotiques de malfaiteurs violents. Peu de gens pensent aux gangs comme à des organisations sophistiquées (souvent dotées de constitutions écrites élaborées) qui régulent la vie sociale et économique de la prison. Pourtant, comme le soutient David Skarbek, les gangs se forment pour créer un ordre parmi les hors-la-loi, produisant des institutions de gouvernance alternatives pour faciliter les activités illégales. Ce livre offre un regard fascinant sur le monde apparemment irrationnel, véritablement étonnant et souvent tragique de la vie au sein de la société des captifs.
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