Mercredi 7 avril 2021
11h45 à 13h
L’analyse criminelle est un travail complexe et sa formation doit en rendre compte. D’un côté, les analystes et, plus généralement, les criminologues se professionnalisent : il importe donc de bien définir en quoi consiste leur travail. C’est loin d’être facile, d’autant que la criminologie est elle-même un amalgame de domaines : géographie, psychologie, sociologie, travail social, droit, etc. D’un autre côté, il n’est pas évident de distinguer les analystes criminels des chercheurs en criminologie, puisqu’ils utilisent tous deux des méthodes et des processus semblables. Pourtant, tout comme les chercheurs sont considérés comme des « spécialistes en recherche », les analystes devraient être reconnus comme des experts en leur domaine. Cet ouvrage répondra à cet objectif de reconnaissance de la profession en en montrant toutes les facettes, de façon théorique, bien sûr, mais aussi en utilisant des exemples tirés de cas réels.
Cette table ronde est organisée dans le cadre du lancement du livre Petit traité d’analyse criminelle rédigé par Rémi Boivin. Elle réunira différents intervenants qui seront invités, à tour de rôle, à émettre un commentaire sur l’analyse criminelle à la lumière de leurs connaissances et de leur expérience professionnelle. S’en suivra une discussion commune avec période de questions et d’échange.
Conférenciers
Organisée par Rémi BOIVIN et présentée par Francis FORTIN, cette table ronde réunira également les intervenants suivants :
Simon est un employé civil avec la Police de Vancouver en Colombie-Britannique, où il a travaillé plus de 15 ans dans la section de Planification & Recherche. Simon a reçu un Baccalauréat de l’Université Laval avant de compléter une Maitrise en économie à l’Université de Simon Fraser. En 2007, Simon est devenu un des plus jeunes cadres dans l’histoire de la Police de Vancouver. Certains de ses travaux d’analyse et idées de recherche sont apparus, entre autres, dans la Revue canadienne de criminologie et de justice pénale, la revue Police Practice and Research, et le journal official de la Operational Research Society (basée en Angleterre). Simon est aussi un membre actif du « Comité consultatif sur la recherche » de l’Association canadienne des chefs de police (ACCP).
Diplômée en droit (Université Laval) et détentrice d’une maitrise en criminologie de l’Université de Montréal, Mélanie a débuté sa carrière comme analyste en renseignement criminel à la Sûreté du Québec au début des années 2000. Depuis 2010, elle travaille comme responsable (chef d’équipe) d’une petite équipe d’analystes dans la région de Québec. Elle est également chargée de cours à la Faculté d’éducation permanente, où elle enseigne le cours d’analyse criminologique en contexte d’enquête.
Présidente de l’ordre professionnel des criminologues du Québec, Mme Michèle Goyette est détentrice d’un baccalauréat spécialisé en criminologie et d’un diplôme d’études supérieures spécialisées en administration des affaires sociales de l’Université de Montréal.
Mme Goyette a fait carrière pendant plus de 35 ans comme intervenante et gestionnaire dans le réseau des services à la jeunesse en difficulté. Son expertise dans le domaine de la délinquance juvénile et de la protection de la jeunesse l’a amenée à s’impliquer au niveau provincial et national pour collaborer au développement de l’intervention, notamment auprès des mineurs contrevenants. Mme Goyette a aussi participé à divers événements internationaux à titre de conférencière.
Depuis 2014, Mme Goyette est consultante auprès d’organisations venant en aide aux jeunes en difficultés, et à ce titre elle a principalement œuvré auprès de communautés autochtones.
Depuis 2013, elle a participé activement à la création de l’OPCQ et en est la présidente depuis 2018.
Fabien Jobard est docteur en science politique, chercheur au CNRS et travaille au Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales, près de Versailles, en France. Ses travaux de recherche portent sur la sociologie générale de la police et la sociologie comparée des représentations du crime et de la peine. Il a récemment publié, avec Olivier Fillieule, Politiques du désordre. La police et les manifestations en France, Paris, Seuil, 2020.
Christian Mouhanna est sociologue et directeur du Centre de recherche sociologique sur le droit et les institutions pénales (CESDIP)
Olivier Ribaux est Directeur de l’École des sciences criminelles et Vice-Doyen de la Faculté de Droit, des Sciences Criminelles et d’Administration Publique de l’Université de Lausanne. Son parcours professionnel est d’abord lié aux transformations numériques des années 1980: il s’intéresse à intelligence artificielle ainsi qu’aux méthodes et à la programmation dites « orientées objet », puis participe à l’informatisation de petites et moyennes entreprises. Son engagement au service informatique de la police cantonale genevoise en 1990 coïncide avec l’apparition de l’analyse criminelle dans les pratiques policières et comme domaine académique.
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