Pour la première fois depuis sa création, la revue Criminologie porte son attention, dans ce numéro thématique, sur ces personnes qui n’ont pas enfreint les normes pénales, ni ne sont des victimes de ces infractions, ni même des agents qui influencent, modifient ou appliquent ces normes. Ce qui les identifie, malgré elles, comme une population hétérogène que la criminologie se doit de mieux connaître, ce sont leurs liens familiaux et affectifs avec une personne judiciarisée.
Mobilisant des savoirs issus de la criminologie et de la sociologie, des sciences de l’éducation et du droit, les auteures font appel à l’analyse documentaire de la jurisprudence, de politiques publiques, d’articles de presse et de médias sociaux ainsi qu’à des observations de terrain, des témoignages écrits et des entrevues qualitatives dans des contextes aussi divers que le Canada, les États-Unis, l’Argentine, la France et l’Angleterre. Elles nous font réaliser à quel point l’intervention pénale et la réaction sociale qui s’ensuit sont particulièrement insensibles aux besoins personnels et sociaux des proches et leur sont parfois toxiques. Ces articles contribuent à la littérature croissante sur les nombreux effets collatéraux du système pénal en documentant les dommages causés par des politiques et des pratiques qui sacrifient les liens sociaux au nom de l’idéologie punitive en vigueur.
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